Lutte contre l’immigration irrégulière et l’intégration
Le gouvernement français vient d’adopter de nouvelles mesures visant la maîtrise des flux migratoires,
en particulier par la lutte contre
l’immigration irrégulière et le renforcement de l’intégration des étrangers en
France.
Dans une circulaire aux préfets, le ministre de l’Intérieur a
porté de cinq ans à au moins sept ans la durée de présence requise sur le
territoire français pour un étranger qui demande des papiers au titre de
l’admission exceptionnelle au séjour.
Selon ce document, l’admission exceptionnelle au séjour d’un
étranger en situation irrégulière ne peut intervenir qu’en l’absence de menace
à l’ordre public, appelant les préfets d’assortir systématiquement le refus de
séjour d’une mesure portant obligation de quitter le territoire français.
Après une première circulaire consacrée au pilotage des politiques migratoires,
une seconde sur le renforcement de la surveillance aux
frontières et une troisième sur les relations avec les consulats étrangers,
ainsi que la réactivation du comité ministériel chargé des affaires
migratoires, puis la nomination d’un Représentant spécial du ministre de
l’Intérieur chargé de cette question, la France veut donner un signal fort
concernant les admissions au séjour sur son territoire.
Selon la circulaire, aux fins de garantir une intégration
effective, une attention particulière devra être portée à la maîtrise de la
langue française par les demandeurs. Et d’ajouter qu’en ce sens, la
justification d’un diplôme français ou bien d’une certification linguistique,
délivrée par un organisme dûment agréé, ou toute autre preuve d’une maîtrise de
la langue devra être appréciée favorablement.
De même, la régularisation n’est envisageable que si l’étranger –
qui ne saurait, par ailleurs être polygame – s’engage, par
contrat, à respecter les principes de la République.
S’agissant des étrangers travailleurs, une liste des métiers
en tension en France paraitra en février, selon la même source, pour encadrer
l’admission exceptionnelle au séjour de professionnels déjà insérés par le
travail dans les hôpitaux, les EHPAD, la restauration, la construction,
l’agriculture ou la chaudronnerie.
Enfin, la circulaire ambitionne de réduire d’un tiers
environ le flux des régularisations, pour les porter de 30.000 par an environ à
20.000.